Nino, à peine trente ans, apprend qu’il est atteint d’un cancer de la gorge. Sonné par la nouvelle et ayant perdu ses clés, il erre dans Paris, porté par un présent fragile. Avec une infinie douceur, Pauline Loquès signe un premier film qui aborde la maladie sans pathos, comme une intrusion qui bouleverse le rapport à la vie. Le récit puise sa force dans l’absence de passé du personnage : le spectateur l’accueille tel qu’il se révèle, au fil de quatre jours suspendus. Porté par l’interprétation viscérale de Théodore Pellerin, distingué comme révélation à la Semaine de la Critique, Nino est aussi un film lumineux sur l’espoir.