Ancien professeur de philosophie, auteur d'une thèse sur "Crise et Histoire", Boris Lojkine décide, à l'issue de sa thèse, de quitter la carrière universitaire. Il referme les livres et part au Vietnam pour y vivre l'aventure. Il y réalise deux films documentaires, "Ceux qui restent" (2001) et "Les Ames errantes" (2005), deux films qui racontent, côté vietnamien, le deuil impossible des hommes et des femmes dont la vie a été traversée par la guerre. Avec "Hope", sa première fiction, il change de continent pour se plonger dans l'Afrique des migrants. "Hope" a été montré et primé à Cannes (Semaine de la Critique 2014) et dans de nombreux festivals internationaux. Son deuxième film, "Camille", est inspiré de l'histoire vraie de Camille Lepage, une jeune photographe qui a été tuée en République Centrafricaine. En parallèle, Boris Lojkine organise en Centrafrique des formations au cinéma et commence à produire de jeunes réalisateurs centrafricains. "L’Histoire de Souleymane", son troisième film de fiction, le premier tourné en France, raconte deux jours de la vie d’un livreur à vélo à la veille de son entretien de demande d’asile. Le film a été présenté à Cannes, dans la section Un Certain Regard, et y a reçu le prix du jury et le prix d’interprétation masculine pour Abou Sangaré.