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LISTE DE BONNES PRATIQUES

BONNE PRATIQUES

1. Se doter d’un service de francisation structuré, impliqué et dynamique, dans les entreprises de production cinématographique, de post-production, de distribution, au sein des festivals de films, des organismes à but non lucratif dédiés aux activités de diffusion ou de promotion du cinéma, ou encore au sein des entreprises de diffusion classiques (salles de cinéma commerciales et indépendantes).

2. Parmi les employés, proposer et financer des cours de français aux nouveaux arrivants non francophones dans une optique d’apprentissage professionnel de la langue.

3. Proposer des activités ludiques d’intégration à ces mêmes employés : des classes de cuisine, des épreuves d’orientation, des projections de films en français dotées de sous-titres en anglais ou dans la langue d’origine, des jeux de rôles, des chasses au trésor… le tout réalisé en français afin qu’ils puissent pratiquer cette langue.

4. Assurer la présence d’un interprète qui traduit en français toutes les communications internes des employés.

5. Privilégier l’usage du français sur un plateau de tournage.

6. Encourager les collaborations internationales avec d’autres pays francophones pour favoriser les échanges culturels et linguistiques.

7. Avoir accès à des formations professionnelles exclusivement en français pour chaque département technique grâce à l’AQTIS, IATSE 514 ou autre.

8. Faciliter l’utilisation du Lexique 3D par les nouveaux arrivants non francophones pour l’apprentissage des termes professionnels du secteur des effets visuels.

9. Protéger la propriété intellectuelle québécoise par l’accompagnement et le soutien en français de créateurs et créatrices québécois : cinéastes, scénaristes, animateurs et animatrices.

10. Avoir recours à un vocabulaire francophone pour franciser les nouveaux outils : logiciel de montage, d’animation graphique, d’effets visuels.

11. L’utilisation de la traduction simultanée en français dans toutes les communications dédiées aux spectateurs lorsqu’il s’agit de communications venant de studios ou de sociétés de productions étrangères.

12. Respecter les droits du personnel à travailler en français.

13. Généraliser la signalétique et les consignes de sécurité en français dans les espaces dédiés au public dans les cinémas. Prioriser le français, en termes de visibilité et de place, toujours devant l’usage d’autres langues. Pour les festivals de cinéma, un exemple concret d’application est de privilégier la production d’outils imprimés en une seule langue, le français, comme le catalogue contenant la programmation, ce qui n’empêche pas, au besoin, de maintenir le bilinguisme anglais-français du site internet; ainsi le français occuperait une place prioritaire dans les communications de la programmation.

14. Offrir un service client et des prestations de service en français, notamment aux spectateurs des salles de cinéma.

15. Développer l’apprentissage de la langue pour les nouveaux employés à travers une approche agréable, stimulante, ouverte et inclusive.

16. Créer une véritable stratégie linguistique avec un dialogue social dans l’entreprise autour de l’usage du français.

17. Automatiser la publication des offres d’emploi en français et sur des plateformes qui privilégient le français comme langue de communication principale.

18. Définir clairement les compétences linguistiques attendues pour un poste de travail.

19. Opter systématiquement pour le français ou la traduction pour les noms de marques de commerce et de produits.

20. Ce dernier point peut s’appliquer tout particulièrement à la traduction des titres de films qui, souvent, proviennent d’Hollywood : le titre doit être « francisé », c’est-à-dire soit traduit littéralement en langue française, soit adapté au contexte français et francophone.

21. Utiliser la Vitrine linguistique qui propose un accès rapide et unique pour obtenir des réponses aux questions sur la langue française, des rubriques linguistiques et des centaines de milliers de termes et de définitions.

22. Pour les entreprises exerçant des activités au Québec, s’inscrire auprès de l’Office québécois de la langue française, si ce n’est déjà fait : dès maintenant pour celles employant 50 personnes ou plus, ou d’ici le 1er juin 2025 pour celles employant de 25 à 49 personnes.

23. Pour les entreprises employant moins de 25 personnes qui exercent des activités au Québec, utiliser les services gratuits d’accompagnement Mémo, mon assistant pour la francisation de l’Office québécois de la langue française, car Mémo s’adresse aux entreprises souhaitant s’outiller pour faire des affaires en français.

24. Participer aux formations et séances d’information offertes gratuitement par l’Office québécois de la langue française, notamment celle portant sur la « Féminisation et rédaction épicène ».
25. – Création d’un guide pratique vulgarisant l’utilisation de l’écriture inclusive dans les communications internes et externes.

26. Conception d’outils pour soutenir le personnel dans l’utilisation d’un français de qualité dans les communications administratives et commerciales.

27. Compréhension globale dans l’industrie de l’importance de faire des affaires en français en l’utilisant comme élément distinctif pour se démarquer de la concurrence;

28. Réalisation de films francophones permettant au public de se retrouver dans son propre cinéma en y mettant en valeur sa culture, dont la langue française;

29. Utilisation de la traduction simultanée en français dans toutes les communications dédiées au ainsi que dans les communications destinées au public, dont l’affichage et le service à la clientèle;

30. Usage d’un vocabulaire francophone approprié pour franciser les nouveaux outils et ceux qui sont déjà existants;

31. Utilisation d’une terminologie française dans les communications destinées non seulement au personnel, mais aussi dans celles destinées au public;

32. Compréhension de la part des gestionnaires et de l’équipe des ressources humaines de l’importance de travailler en français en utilisant un vocabulaire de qualité dans les communications destinées au personnel et au public;

33. Utilisation des outils technologiques pour favoriser l’emploi du français dans les communications au travail;

34. Généralisation du français en entreprise en l’utilisant comme langue de travail.

35. Opter pour des noms d’entreprises francophones

36. S’assurer que, notamment sur les plateformes de visionnement et sites d’entreprises les options pour accéder à la version en langue française soient présentes, visibles et accessibles et que l’URL par défaut soit dirigée vers la version francophone en premier.

Pistes de réflexion

1. Développer des applications et des logiciels en français dans le secteur globalement non francophone des effets visuels et du numérique.

2. Proposer un accompagnement des professionnels du secteur des effets visuels et de l’animation dans l’appropriation de nouveaux outils de travail numériques en français.

3. Mettre en place des ententes entre les grandes plateformes de visionnage en ligne (Crave, Netflix, Disney) et avec les acteurs locaux (CBC, Noovo, TVA, etc) pour proposer des contenus co-produits en français facilitant ainsi l’accès du public aux productions en français.

4. Investir davantage dans le développement de technologies de pointe pour la traduction, le sous-titrage et la reconnaissance vocale en langue française afin de faciliter la production et la consommation d’œuvres audiovisuelles.

5. Être compétitif avec les grands acteurs de l’industrie créative hors Québec pour éviter l’exode des talents québécois et la diminution de l’usage du français dans le secteur.

6. Faire preuve de transparence sur les langues parlées par les responsables des comités d’administration de la société ou du studio.

7. Installer des claviers d’ordinateur permettant la saisie des signes du français, notamment les caractères accentués (é, è, ê, ç…).

8. Obliger les grands studios et plateformes de diffusion étrangers de proposer aux employés des antennes québécoises un environnement francophone adapté au territoire.

9. Créer une application adaptée aux téléphones pour l’utilisation du Lexique 3D.

10. Proposer des jeux ou des applications ludo-éducatives pour sensibiliser les jeunes adultes à l’utilisation du français et en faire de futurs ambassadeurs et ambassadrices de la langue dans leur milieu professionnel.

11. Créer un guide qui vulgarise l’utilisation de l’écriture inclusive et neutre pour faciliter et standardiser les communications tant internes que publiques.

12. Créer des extensions internet à travers l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle pour uniformiser les terminologies.

13. Les comédiens et comédiennes, cinéastes et autres professionnels de l’industrie doivent promouvoir le français lors des événements médiatiques, des entrevues et des communications publiques.

14. Créer un outil d’évaluation pour faire un diagnostic personnalisé de la gestion des langues dans la société ou le studio.

15. Mettre en place une instance de gestion des questions linguistiques dans la société ou le studio.

16. Dédier un budget spécifique pour avoir un interprète présent en tournage lors de projets en co-productions avec des techniciens non francophones.

17. Nommer une personne comme ambassadrice chargée de la gestion des questions linguistiques dans la société ou le studio.

18. Proposer plus de flexibilité dans le choix de la langue d’échanges par courriel, dont le français.

19. L’usage du Lexique 3D devrait être étendu à tous les secteurs de la filière cinématographique et audiovisuelle. Une déclinaison de ce lexique pourrait être imaginée pour les festivals de cinéma, par exemple, qui ont souvent tendance à accueillir des invités internationaux ne parlant pas toujours le français.

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Synthèse des discussions à l’occasion de la journée dédiée au français dans le cadre de CINEMANIA PRO en novembre 2023

Rendue possible grâce à la participation financière de l’Office québécois de la langue française